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BAIN DE MER
I
Sur ce rivage au sable lisse
Le bain d’hier fut un délice ;
L’Océan n’était plus amer :
Dans les eaux d’une jeune blonde,
Comme un Triton, j’aimais dans l’onde,
Et comme à Paris, dans la mer.
Je disais au flux de la lame :
« — Que m’apportez-vous de la dame,
» Vous si retors en vos larcins ? » —
Et moi, qui pour un rien divague,
Je pressais d’une étreinte vague
Des frissons d’eau pris à des seins.
L’élément qui partout pénètre
M’inondait d’un secret bien-être ;
Je sentais d’humaines chaleurs,
Des parfums, ceux que l’eau dérobe
En baisant sous leur courte robe
Des attraits qui sentent des fleurs.