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O terre de Cécrops, ô ma divine Grèce,
Ton nom seul nous remplit d’amour et d’allégresse,
Et l’on ne sait pas bien, ô peuple merveilleux,
Lesquels sont les héros et lesquels sont les Dieux !




NAISSANCE D’ANNIBAL


L’œil fixé vers le but où son destin le mène,
Il dévore déjà les champs de Trasymène,
Et là, dans son berceau, de ses petites mains,
Il pèse les anneaux des chevaliers romains ;
Quelle que soit la fin que le sort lui destine,
Un grand travail est né pour la race latine ;
Rome, ville orgueilleuse, ah ! crains de l’oublier :
Prépare ton héros, et que ton bouclier,
Quand tu seras de sang et de larmes trempée,
Au jour de la bataille égale cette épée !




A JULES DE SAINT-FÉLIX


Adieu donc, Ilion, sainte maison des Dieux,
Citadelle d’Anchise aux créneaux radieux,
Adieu, parvis secrets, portique où, demi-nue,
La princesse Andromaque, à petits pas venue,