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Mon cœur alors se tranquillise,
Comme ce fébrile métal
Que l’étameur immobilise
Derrière l’éclat du cristal :

Et tu peux, comme en une glace,
Mirer en ma sérénité
Et notre bonheur et ta grâce,
Et notre amour et ta beauté.




IV

LE JARDIN


Sous les rayons vivants de tes chaudes prunelles
Le jardin de mon cœur fleurit abondamment,
Et l’encens de ses fleurs transparentes et belles
Parfume la splendeur tiède du ciel charmant.

La fraîcheur des ruisseaux baigne d’un doux murmure
Le sommeil lent et sourd des bois extasiés :
Le vent harmonieux bruit sous leur ramure
Et les gazhels d’Hudhud pleurent dans les rosiers.

Exhalant, de ton sein, des flots d’odeurs, écloses
Parmi l’or et l’azur des jardins immortels,
O divine houri, tu descends dans les roses
Pour écouter Hudhud soupirer ses gazhels ;