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LETTRE IV

Quand je me sentis, pour la première fois inondée de la brûlante liqueur qu’avait tirée de mon vagin frémissant l’arme virile de mon héros, je ne pus que murmurer : Oh Henri, Henri, quelle félicité !” et au même moment j’eus conscience que lui de son côté venait de verser en moi le glorieux tribut de sa virilité, tout en manifestant son bonheur et son extrême ravissement. Unies en un fleuve d’amour, nos liqueurs coulèrent en torrents d’une volupté presque surhumaine et qu’il serait impossible de décrire. Épuisée et à demi pâmée, je retombai accablée par l’excès du plaisir et je sentis les bras du charmant enfant se détacher de mon corps et retomber inertes à ses côtés.

Lady Lovesport s’empressa aussitôt autour de nous, et nous ayant couchés tous deux sur le côté, elle se joignit à M. Everard pour nous couvrir de baisers et de caresses, jusqu’à ce que nous eussions recouvré nos forces et rassemblé assez nos idées pour avoir conscience de ce qui se passait.

Je ne parlerai pas ici de la façon dont Lady Lovesport et M. Everard firent leur entrée en scène car les détails en seront fournis avec plus de clarté par l’explication que me donna Henri ; qu’il suffise de dire que, n’ignorant pas que nous avions assisté à leurs ébats amoureux, et certains que nous allions suivre un si bon exemple, ils avaient résolu d’être témoins, à leur tour, de nos plaisirs,