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Dans un curieux et récent livre d’Hector France, les Nuits de Londres, où se trouvent d’intéressants détails sur la fessée encore en usage dans nombre de pensionnats anglais, on voit que cette punition y est parfois infligée à des jeunes filles de 14 à 18 ans, non pas, il est vrai, en présence d’un officier de la garnison, mais devant le vicaire de la paroisse !

Les verges dont on se sert encore dans ces pensionnats sont faites de scions de bouleau comme celles employées autrefois dans nos universités et dont fut cinglé au collège de St. Barbe le pieux derrière d’Ignace de Loyola qui vint s’y asseoir à l’âge de 33 ans. Voltaire, qui relate le fait, dit au sujet de ces fustigations scolaires, où les Jésuites passèrent maîtres :

Il est honteux et abominable qu’on inflige un pareil châtiment sur les fesses à de jeunes garçons et à de jeunes filles. C’était autrefois le supplice des esclaves, J’ai vu dans des collèges des barbares qui faisaient dépouiller des enfants presque entièrement ; une espèce de bourreau souvent ivre, les déchirait avec de longues verges, qui mettaient en sang leurs aines, et les faisaient enfler démesurément. D’autres les faisaient frapper avec douceur et il en naissait un autre inconvénient. Les deux nerfs qui vont du sphincter au pubis étant irrités causaient des pollutions ; c’est ce qui est arrivé souvent à de jeunes filles.” Et il ajoute : „Par une police incompréhensible, les jésuites du Paraguai fouettaient les pères et