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LETTRE VII

Lady Lovesport parut fort étonnée, mais je crus remarquer, du moins, qu’elle n’était aucunement fâchée de mes paroles. Quand j’eus achevé, elle me fit asseoir à côté d’elle et me prit la main. Elle garda le silence pendant quelques minutes et je vis qu’elle réfléchissait évidemment au parti qu’elle devait prendre. Enfin elle me saisit par la taille en me donnant un baiser plein de passion et me parla en ces termes.

— Mon cher enfant, puisque vous m’avez montré tant de franchise, je veux vous imiter. Je suis fort surprise de ce que vous avez dit, car j’étais loin de me douter que vous aviez eu connaissance de ce qui s’était passé à l’occasion de votre flagellation, ou que vous aviez pu supposer qu’il y avait eu autre chose que le fait de cette flagellation. Il n’entrait certainement pas dans mes intentions que vous en eussiez connaissance. Car à cette époque vous n’étiez pour moi qu’un enfant. Je fus, à la vérité, très surprise de voir des symptômes aussi virils se manifester en vous, bien que la nature du délit qui vous valait ce châtiment, aurait dû m’ouvrir les yeux. Mais avant de poursuivre, il faut que vous me racontiez sans détours tout ce dont vous fûtes témoin à cette occasion.

Je répondis que j’étais prêt à lui obéir et je fis le récit détaillé de tout ce que vous m’aviez dit sur ce qui s’était passé. Elle me