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— Notre raison d’être dans l’Armée de Volupté.

— Le cabaret des Jeunes Chats, cria Héloïse, nous sommes arrivés.

La voiture en effet s’arrêtait ; on sauta à terre, et avant de répondre à une grande et forte femme d’une quarantaine d’années qui, toute fraîche et gracieuse, s’avançait sur le pas de sa porte, Lucie et Émile contemplèrent un tableau qui servait d’enseigne.

De jeunes chats s’amusaient à courir après une boule, et, sur le côté, trois étaient en arrêt devant un quatrième debout, une patte sur le bas-ventre, semblant inviter les museaux à renifler.

— Allégorie transparente, dit Lucie, je ne connaissais pas cet établissement.

— Je vous présente Madame Gadaille, susurra Héloïse.

— Madame, Mesdames, Monsieur, entrez, on va dételer, vous dînez ?

— Oui, oui, Gadaille, continua Héloïse, et dans le cabinet que je vous ai loué.

— Bien, bien, vous êtes chez vous, je vous accompagne pour vous ins-