Page:Le Nismois, La Tunique de Nessus, 1900.djvu/17

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
 Les corrections sont expliquées en page de discussion
— 15 —


long sur le ventre, lui offrit son cul sur lequel il se précipita et qu’il happa avec passion.

Les baisers succédaient aux baisers, les lèvres couraient sur toute la raie et s’y enfonçaient, il saisissait les fesses des deux mains, s’abattait le visage sur l’éblouissante sphère ; elle le favorisait, retirait sa jupette lorsque les mouvements la faisait retomber sur sa tête afin qu’il jouit bien à l’aise de ses caresses et elle l’entendit murmurer :

— Léna, Léna.

À ce nom, deux fois doucement répété, un tressaillement lui parcourut tout le corps, elle envoya la main aux lèvres de son mari, qui la baisa, se souleva le cul pour l’exciter à le caresser encore davantage et une troisième fois il dit :

— Léna, ma Léna.

Dans un souffle, la tête enfouie sous les bras, elle répondit :

— Léna, ta Léna ! Ah, mon chéri, tu aimes ta femme et tu aimes aussi la courtisane et la courtisane a du bon, n’est-ce-pas ?

— Elle devine, elle sait, elle s’enflamme, elle emporte la vulgarité, elle tue la décrépitude qui nous rongerait dans la vie bourgeoise.