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frappait les cuisses, les hanches, le ventre de sa maîtresse qui, jetant les bras autour de son cou, luttait pour le ramener en elle, y parvenait et se voyait enfilée en un clin d’œil.

Elle baisait, elle baisait, Irène, depuis la veille ; elle n’avait pas baisé ainsi depuis longtemps, elle s’enfiévrait, elle aspirait à ce que la journée, la nuit devinssent un baisage ininterrompu.

Sous la domination de l’arabe, elle ne pensait plus à rien ; elle éprouvait encore davantage la sensation de jouissance avec le sperme qui jaillissait dans ses entrailles et elle demeura prostrée après ce nouvel exploit, tandis qu’il murmurait à son oreille :

— Je t’ai trouvée, ma gazelle, ce n’est pas pour te reperdre : tu ne veux pas me suivre dans le désert, je te suivrai là où tu habites.

— Me suivre là où j’habite !

— Le mari, ton seigneur, te laisse aller aux amants, il ne peut te disputer à mon amour.

— Mon mari, Stanislas !

— Où est-il ?

— Il est dans la ville de province que nous habitons.

— Pourquoi n’est-il pas ici ?