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lisait ou brodait, s’en remettant à Annina du soin de veiller aux divers services.

Elle le reçut, parce qu’il se montrait très réservé et qu’il la faisait rire par ses contes.

Il arriva qu’à une de ces visites, il eut un récit assez grivois, très folâtre, qui souleva de tels éclats de rire chez Irène que, comme elle était debout, lui sur le point de partir, il simula l’air le plus niais et s’écria :

— Je parie, cousine, que vous en pissez.

Avant qu’elle n’eût cessé de rire, sa main toute prête se faufilait sous les jupes, agrippait le conin et les fesses.

Elle riait encore, dans un moment d’oubli, se secouant mal de la main qui la chatouillait ; ne recouvrant son sang-froid que, lorsque devant ses yeux, elle aperçut la queue de Boullignon, hors de la culotte et se dirigeant dare-dare vers ses cuisses.

— Êtes-vous fou, cousin, dit-elle, ou cela est-il dans l’histoire ?

Elle se défendit ; il l’a tenait bien. Il ne l’aurait pas lâchée si, lui attrapant la queue avec les doigts, elle ne l’eût fortement pincée, au point de lui arracher un cri.