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Le Messager Évangélique.

le Messager répondit. C’est sur le passage 2 Cor. V, 1-3. J’aimerais savoir : Quel est cet édifice que nous avons de la part de Dieu, si notre maison terrestre est détruite ? — Est-ce que l’âme en quittant le corps, entre immédiatement au ciel auprès de Christ ? Ou est-ce que le texte permet d’ad­mettre qu’il y ait un long intervalle entre la destruction de la maison terrestre et le revêtement de l’édifice qui est du ciel ? — Cet édifice est-il le nouveau corps, ou l’habita­tion de Dieu ? »

À ces questions qui, au fond, se réduisent à deux, nous allons essayer une réponse. Nous réunissons la première et la dernière question, et nous disons que, selon notre intime conviction, l’édifice de la part de Dieu ou la maison éternelle dans les cieux, ne peut être autre chose qu’un corps transmué ou ressuscité, glorieux, incorruptible et immortel. Il est opposé à la mai­son terrestre qui n’est qu’une tente ; il doit la rempla­cer après qu’elle sera détruite. On ne comprendrait guère l’expression de revêtir (vers. 2) pour désigner notre introduction dans la maison du Père, tandis que dans le sens que nous donnons à la maison éternelle ou à notre domicile qui est du ciel, cette expression est tout à fait en harmonie avec la figure employée par l’Apôtre et qui nous paraît s’expliquer bien naturelle­ment ainsi : être dépouillé, c’est quitter ce corps, cette maison terrestre qui n’est qu’une tente, c’est-à-dire la demeure passagère de notre âme ; être revêtu, c’est être transmué ou ressuscité, en sorte que l’âme soit réunie à un corps céleste, à sa maison éternelle dans les cieux ; être vêtu (vers. 3), c’est être dans le corps ; être nu in­dique l’état de l’âme séparée du corps[1]. Il nous semble que ces définitions, qui découlent si simplement et si

  1. « J. N. D. interprète différemment ce point. Cf. Messager Évangélique 1894, p. 212 ».