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Le Messager Évangélique.

La cène et le jour de la résurrection.

Il est infiniment doux pour nous que le jour même auquel nous nous rassemblons en mémoire de Christ et pour annoncer sa mort, parle à toute oreille intelligente de bonheur éternel et déclare à ceux qui s’approchent, à la voix de Jésus, que la grande victoire est remportée et que ce qui faisait la seule difficulté dans les voies de Dieu est ôté pour toujours. En effet, bien aimés, il y a eu dans toutes les voies de Dieu une seule difficulté, et je puis dire avec révérence, je pense, que c’était une difficulté même pour Dieu. Sans doute, toutes choses sont possibles pour Dieu, mais une chose ne l’a été qu’au prix du sacrifice de son Fils : Telle est la grande pensée que Dieu a eue toujours devant lui, et il n’y a pas d’erreur plus profonde que de supposer que le péché n’était qu’un accident au milieu du monde et que le don de Jésus, la rédemption de Jésus, n’ont été qu’un remède et une nécessité pour Dieu, si ce mal affreux, le péché, qui faisait obstacle à ses voies, devait être ôté de devant lui. Il est parfaitement vrai que le péché n’avait aucun titre à occuper une place dans l’univers de Dieu. La Parole nous dit : « Un ennemi a fait cela » (Matth. XIII, 28). L’ennemi de Dieu a introduit le péché dans un monde, jadis pur, et qui était le reflet visible de la bienfaisante puissance de Dieu : — et tout a été ruiné ! C’est pourquoi, en présence de ces choses, il est de la plus haute importance de retenir constamment dans son âme que la pensée de Dieu a toujours été