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Le Messager Évangélique.

ardeur qui augmentent avec les difficultés. On peut donc dire qu’il faut voir en cela, l’effet d’une conviction profonde. Au reste c’est toujours ce que produit la foi : le cœur est affermi et l’âme jouit du repos que donnent « les richesses d’une pleine certitude d’intelligence. » Tel est l’état spirituel du juste dans la position de témoignage qui lui est propre.

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Explication de passages.

Il est temps que nous répondions quelques mots aux demandes de notre frère S., que l’on peut relire à la page 80 ci-dessus.

Au fond, le mot enfer ne se trouve pas dans l’Écriture ; il vient du latin et veut dire : les lieux bas ou inférieurs. Toutefois si le mol n’est pas dans les Écritures, la réalité d’un lieu de tourments y est présentée fréquemment.

Les termes du texte original, qui ont été rendus quelquefois par enfer sont, dans l’hébreu Scheôl. Or Scheôl se trouve 65 fois dans l’Ancien Testament : Martin le traduit 56 fois par sépulcre ; 2 fois par gouffre (Nombr. XVI, 30, 33) ; 2 fois par bas lieux ou lieux les plus bas de la terre (Deut. XXXII, 22 ; Amos IX, 2) ; 2 fois par l’abîme ou les abîmes (Job XI, 8 ; XXVI, 6) ; 2 fois par fosse (Job XIV, 45 ; Ps. LV, 15) et une seule fois par les enfers (És. LVII, 9).

Le mot corrélatif, dans le Nouveau Testament, est hadès, qui s’y trouve 11 fois, savoir : Matth. XI, 23 ; XVI, 18 ; Luc X, 15 ; XVI, 23 ; Apoc. I, 18 ; VI, 8 ; XX, 13, 14, où Martin l’a rendu par enfer ; et Actes II, 27, 31 et 1 Cor. XV, 55, où il l’a traduit par sépulcre.