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LA PETITE FILLE ISRAÉLITE,

ou

Christ le souverain remède. (2 Rois V, 1-3).

Les Syriens étaient sortis par bandes, et ils avaient emmené prisonnière une petite fille du pays d’Israël, et elle servait la femme de Naaman. « Or Naaman, chef de l’armée du roi de Syrie, était un homme puissant auprès de son seigneur, et il était en grand honneur parce que Jéhovah avait délivré les Syriens par son moyen. » Quel contraste il y a entre cette petite fille et son maître ! Le chef des armées de Syrie se présente à nous comme la personnification de ce qui est grand selon le monde ; il possédait quant à ce monde tout ce que son cœur pouvait souhaiter, — mais cet homme fort et vaillant était lépreux : la main de Dieu s’était appesantie sur lui en jugement. Quant à la petite fille, elle avait été arrachée à son pays et à sa parenté, et emmenée de la terre de son Dieu et de ses frères pour être captive chez des étrangers. Il est difficile de se représenter des circonstances plus malheureuses que celles de cette jeune fille. Mais l’esclave avait apporté avec elle, dans la terre étrangère, un secret, un trésor qui firent d’elle un instrument de bénédiction pour Naaman et pour toute sa maison : elle portait avec elle le secret de Dieu, le trésor de sa connaissance. Le capitaine syrien, quelque puissant qu’il fût, ne pouvait se débarrasser du mal sous la puissance duquel il dépérissait de jour en jour, et toutes ses richesses ne réussissaient pas à lui procurer un soulagement réel. Mais la petite fille captive connaissait Dieu et le prophète