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LE MÉNESTREL

2es médailles : Mlles Besson (Mme Renart), Depuids (Mlle Barat), Fleury (Mme Got-Roy), Bloch (Mlle Papot), Huber (Mlle Barat), Adam (Mme Got-Roy), et Pitron-Derval (Mlle Barat).

3es médailles : Mlles Grumbach (Mme Devrainne), Bouge et Chave-Praly (Mme Got-Roy), Poulain (Mlle Barat), Schall (Mlle Hardouin), Peretton (Mme Renart), Turban (Mme Got-Roy), Vanvert (Mme Leblanc), Houssin (Mme Renart) et Haas (Mme Got-Roy).

— Voici la liste des morceaux qui ont été choisis pour les concours d’instruments :

Piano (hommes), classes préparatoires : concerto en si mineur, de Hummel.

Piano (hommes), classes supérieures : 4e ballade de Chopin.

Piano (femmes), classes préparatoires : 5e concerto d’Henri Herz.

Piano (femmes), classes supérieures : Carnaval, de Schumann.

Harpe : concerto de Zabel.

Violon, classes préparatoires : 24e concerto (lettre D, en si mineur) de Viotti.

Violon, classes supérieures : 20e concerto (lettre I, en mi mineur) de Viotti.

Alto : concerto de Firkel.

Violoncelle : 9e concerto de Romberg.

Contrebasse : 1er solo de concours de Verrimst.

Flûte : 6e solo de Demerssmann.

Hautbois : 4e concertino de Vogt.

Clarinette : concertino de Weber.

Basson : Fantaisie hongroise, de Weber.

Cor : concerto de Gallay.

Cornet à pistons : 2e Fantaisie de M. Émile Jonas.

Trompette : 2e solo de M. Paul Rougnon

Trombone : solo en bémol de M. C. Gennaro.

— Voici maintenant le nombre des élèves appelés à prendre part aux concours publics :

Chant : 33 concurrents (17 hommes, 16 femmes).

Piano (hommes) : 13.

Piano (femmes) : 27.

Violon : 31 (dont 8 femmes).

Alto : 8.

Violoncelle : 12 (dont 2 femmes).

Contrebasse : 6.

Flûte : 6.

Hautbois : 4.

Clarinette : 7.

Basson : 9.

Cor : 7.

Cornet à pistons : 6.

Trompette : 7.

Trombone : 6.

Opéra : 11 (7 hommes, 4 femmes).

Opéra-Comique : 11 (7 hommes, 4 femmes).

Tragédie : 10 (5 hommes, 5 femmes).

Comédie : 21 (9 hommes, 12 femmes).

— La distribution des prix au Conservatoire aura lieu le mercredi 5 août, à une heure précise.

— Par arrêté du ministre de l’instruction publique, le privilège conféré à M. Carvalho pour l’exploitation du théâtre national de l’Opéra-Comique est prolongé de trois années, pour prendre fin au 31 décembre 1901.

— On devrait bien alors, en suite de cet arrêté, faire activer les travaux de reconstruction du nouveau théâtre. Comment, voilà qu’à présent l’architecte ne trouve pas moyen d’épuiser les crédits mis annuellement à sa disposition pour les travaux qu’il dirige ! Il vient de remettre de ce chef, à l’administration, une somme de plus de quatre cent mille francs qu’il n’a pu employer dans les délais fixés ! S’il mettait sur les chantiers un plus grand nombre d’ouvriers, cela n’arriverait pas… et on verrait enfin approcher le grand jour de l’inauguration, toujours dans les limbes.

M. Carvalho a l’intention de donner, au commencement de la saison prochaine, quelques représentations du Jeu de Robin et Marion d’Adam de la Halle, d’après l’adaptation de notre collaborateur Julien Tiersot.

— Le jury du concours musical de la Ville de Paris, qui a tenu vendredi sa dernière séance, a décerné le prix à M. Lucien Lambert, auteur de la partition intitulée le Spahi, sur un livret de MM. Louis Gallet et André Alexandre (d’après la nouvelle de M. Pierre Loti). Une mention a été attribuée à une autre partition ayant pour titre Sextus (auteur anonyme), dont la partie symphonique a surtout paru remarquablement traitée.

— Dans la dernière séance du conseil des Facultés, le président, M. Gréard, a annoncé qu’une personne qui désire garder l’anonyme met à la disposition de la faculté des Lettres une somme de 10.000 francs destinée à subventionner pendant deux ans, à raison de 5.000 francs par an, un cours complémentaire d’esthétique et de psychologie musicale qui serait confié à M. Lionel Dauriac.

— Vendredi, à l’Opéra, c’étaient les débuts, dans Sigurd, d’un jeune ténor, M. Gautier, récemment sorti du Conservatoire et élève de M. Bax, s’il nous souvient bien. M. Gautier est de très petite taille, surtout pour un rôle de héros, mais il a cette bravoure qu’on trouve souvent chez les petits hommes. Il a aussi le charme, à côté d’une certaine puissance, et, tout compte fait, ses débuts ont été bien accueillis du public.

— Le Casino-Club de Cauterets vient de faire un coup de maître en engageant M. Danbé comme chef d’orchestre pour ses concerts et ses représentations. Les beaux jours de ce casino, autrefois si achalandé, vont donc renaître sous la baguette magique du remarquable maestro.

— En annonçant dimanche dernier la nomination de M. Eugène Lacroix au poste d’organiste de l’église Saint-Merry, nous avons omis de dire qu’il y remplaçait M. Paul Wachs, l’élégant compositeur, qui se retire pour des raisons de convenance personnelle, après nombre d’années de bons et loyaux services.

— Le quatrième grand festival musical donné à l’exposition de Rouen a obtenu le plus grand succès. Le concert débutait par une symphonie de M. Ch. Widor, que l’orchestre, dirigé avec une rare maîtrise par M. Brument, a exécutée dans la perfection. M. Widor tenait l’orgue. Cette symphonie a été très applaudie. — La seconde partie du programme était remplie par les danses anciennes. Mmes Peppa et Lotta Invernizzi ont trouvé auprès du public rouennais un accueil enthousiaste. Rien de plus gracieux que le menuet, la gavotte, la bourrée, la sarabande et la pavane dansés dans de jolis costumes Louis XIV par les deux délicieuses ballerines. Aussi les deux artistes, plusieurs fois rappelées, ont-elles dû bisser la pavane et la bourrée. — Enfin, le festival se terminait par l’exécution de vieux airs du xviiie siècle exécutés par la Société des instruments anciens. MM. Diémer, Grillet, Van Waefelghem et Delsart jouant du clavecin, de la vielle, de la viole d’amour et de la viole de gambe, ont ravi le public par la perfection de leur exécution. Cette troisième partie du festival a laissé les auditeurs sous une impression d’art incomparable.

— Dernière soirée chez Mme Rosine Laborde, le remarquable professeur, et vif succès pour un groupe de nouvelles élèves. Au programme, signalons duo du Roi d’Ys, les Oiselets, Ouvre tes yeux bleus et Élégie de Massenet, Par le sentier, la Menteuse, air de Xavière et duo d’Aben-Hamet de Théodore Dubois, la Barque des amours d’Augusta Holmès, Malgré moi de Maréchal, air et duo d’Hellé de Duvernoy, etc., etc. MM. Théodore Dubois, Alphonse Duvernoy et Maréchal accompagnaient eux-mêmes leurs œuvres au piano.

— Mardi dernier a eu lieu, à Sèvres, l’audition des élèves de l’institution des Dominicaines. Cette séance était présidée par M. Weckerlin, dont on a chanté plusieurs chœurs ; parmi les morceaux de piano : Villanelle, de Massenet, le Rouet enchanté de Mathias, la sérénade de Widor, par Mlles Chaigneau, plusieurs pièces de M. Rougnon, etc., un tout petit programme de 39 morceaux !

— L’excellent ténor suédois M. Furstenberg vient d’obtenir un nouveau succès au concert municipal de bienfaisance du Vésinet, en chantant avec beaucoup de charme différentes mélodies de Massenet, et principalement « Pourquoi me réveiller » de Werther, qu’il a remarquablement interprété.

— Nous avons plusieurs fois mentionné les succès de Mlle Rosa Bonheur aux auditions de Marmontel père. Aujourd’hui nous devons adresser à la brillante virtuose nos éloges pour l’instruction musicale donnée aux élèves qui lui sont confiées. Signalons parmi les morceaux interprétés par ces jeunes filles, dans les salons de Marmontel, Fantaisie mignonne, Valse mélancolique, Au réveil, Mélodie sentimentale, Chanson agreste, Rêverie, Méditation. Toutes ces pièces, extraites de la publication Impressions et Souvenirs, ont été interprétées avec une délicatesse exquise, un goût parfait. Nous devons semblables compliments aux pianistes qui ont exécuté les compositions de Marmontel fils. Signalons Au matin, Chanson arabe, Le long du chemin, Balancelle, Tarentelle, Étude de concert. Tous ces morceaux, d’un style élégant et d’une touche vraiment charmante, ont fait valoir le toucher expressif et l’excellente manière de phraser de ces intéressantes pianistes.

— Très joli concert, le 27 juin, à l’Institution Sainte-Croix (Neuilly-sur-Seine), à l’occasion de la fête du supérieur. L’orchestre militaire fourni par la Garde républicaine s’est signalé par son exécution artistique, notamment dans les fantaisies sur la Farandole, de Dubois, et le ballet de Sylvia, de Delibes. M. Fournets (de l’Opéra) a chanté avec le plus grand sentiment et la superbe voix qu’on lui connaît les stances de Lakmé. Enfin, grand succès pour l’orphéon de la maison, habilement dirigé par M. A. Trojelli, qui s’est fait vivement applaudir dans trois morceaux, dont le chœur des marins, tout de verve et d’entrain, de la Perle du Brésil (F. David) et une cantate à grand effet de M. A. Trojelli : le Triomphe de David.

NÉCROLOGIE

M. Charles Lévêque, membre de l’Institut, professeur au Collège de France, bien connu par les remarquables études de psychologie musicale dont il a, à diverses reprises, donné communication à l’Académie des sciences, vient d’être douloureusement éprouvé par la perte de sa femme, née Octavie de Lassime, morte à Bellevue, le 26 juin, à l’âge de 71 ans. Mme Charles Lévêque était une femme supérieure, qui joignait à un remarquable esprit et à un dévouement touchant la grâce la plus aimable et la plus séduisante.


Henri Heugel, directeur-gérant.

On achèterait piano Érard dem. queue pas vieux, 6, r. Villersexel. Duber.