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de son calvaire, il lui eût suffi de dire un mot, un seul. « Lâchez donc votre Recteur, lui criait-on. Cessez de le couvrir et l’accusation tombera, car ce n’est point à vous qu’on en veut. » Ce geste qu’on lui demandait, Ernest Dargent refusa noblement de le faire : « Je vous soutiendrai jusqu’à la mort », dit-il à son vieux curé. Et, ainsi qu’il en avait fait la promesse, c’est en effet jusqu’à la mort qu’il l’a défendu. »

Ajoutons que M. Ernest Dargent, illustrateur et graveur de talent, continuait dignement la tradition paternelle et s’était fait une place distinguée dans l’art contemporain.

IV. — L’appel que j’adressais à la municipalité carhaisienne a été entendu,

« Personnellement, m’écrivait, le 4 juillet 1907, M. Lancien, maire de Carhaix, je suis tout à fait de votre avis, et mon intention est bien de créer une Salle La Tour d’Auvergne, car, pour un musée, il n’y faut guère songer. Actuellement le local nous manque et j’attends, pour pouvoir faire cette création, le départ de la caisse d’épargne qui occupe une salle au rez-de-chaussée de la mairie. À l’une des réunions du comité des directeurs de la caisse d’épargne, j’ai obtenu de ces messieurs un vote décidant la construction d’une maison spéciale pour la caisse. Ce sera fait dans deux ans environ, époque à laquelle je pourrai réaliser l’idée que vous émettez dans votre si intéressant article… »

Nous prenons note avec satisfaction de la promesse de M. le maire de Carhaix.