Page:Le Goffic - L'Âme bretonne série 2, 1908.djvu/335

Cette page a été validée par deux contributeurs.

VIII


Au pays du roi Artur. — La Mecque du panceltisme. — Le vrai et le faux Caerléon. — Un clergyman patriote — Les écoles galloises. — Ce qu’on voit dans un musée. — L’église de Caerléon. — Les protomartyrs de la Grande-Bretagne. — Saint-Dubric et le mariage d’Artur. — Les puits sacrés en Galles. — La Table-Ronde. — Au bord de l’Usk. — La maison de Tennyson. — Un pèlerinage à la High-Tower. — La mort d’Artur. — L’espérance celtique est immortelle !


Le temps ne me permit point d’accompagner Bourgault-Ducoudray et de consulter avec lui l’oracle du Snowdon. Au moins ne voulus-je point quitter la Galles du sud sans avoir accompli mon pèlerinage à la ville des Légions, à l’ancienne métropole du christianisme en Grande-Bretagne, au sanctuaire par excellence des traditions arturiennes, ce Caerléon-sur-Usk, qu’on a justement appelé la Mecque du panceltisme. Il y eut bien un autre Caerléon dont la légende fait mention et qui dut sa célébrité passagère à une victoire d’Artur. Mais son nom exact paraît avoir été Carlion ou Cairlion. C’est aujourd’hui Exeter.

Le vrai Caerléon est situé plus à l’ouest, dans le Monmouthshire, à quelques lieues de Newport, qui commande l’entrée de l’Usk et qui a peu à peu dérivé vers ses docks tout le commerce de la région. Les navires que le flux poussait jusqu’à Caerléon s’arrêtent maintenant à Newport. Ils ne connaissent plus ce petit bourg de douze à quinze cents âmes, desservi par le Great Western Railway et qui s’est réfugié dans les placides occupations de l’élevage ; une exposition heu-