Page:Le Goffic - L'Âme bretonne série 2, 1908.djvu/234

Cette page a été validée par deux contributeurs.

de sûr, c’est qu’elle resta pendant des siècles à l’état d’embryon et qu’en 1841 encore elle ne comptait que 56,811 habitants. Cardiff est aujourd’hui le premier des ports charbonniers de l’Angleterre après Newcastle et qui, dans la seule année 1898 (année de grève pourtant), n’a pas expédié au dehors moins de 8,818,433 tonneaux de charbon, dont 2,022,730 à destination de la France et de ses colonies. Dans l’ensemble, Cardiff avait importé pour 2,611,788 liv. st. Le mouvement du port se chiffrait, tant à l’entrée qu’à la sortie, par près de 16,000 navires.

J’ai voulu savoir quelle proportion le pavillon français occupait dans ce chiffre : Cardiff est en effet, de tous les ports du monde, celui où le pavillon français est le plus fortement représenté.

En 1898, nous y avions envoyé 201 vapeurs jaugeant net 165,731 tonneaux et 104 voiliers jaugeant net 21,219 tonneaux. Le mouvement s’est encore accru l’année suivante : Cardiff a reçu, en 1899, 463 bâtiments sous pavillon français, dont 304 vapeurs jaugeant 250,193 tonneaux et 159 voiliers jaugeant 43,488 tonneaux, soit un excédent de 157 bâtiments et de 106,731 tonnes sur 1898[1]. Le fret français sur Cardiff se composait surtout de poteaux de mine (180,344 tonneaux), de minerai de fer (40,677 tonneaux), de pommes de terre et de légumes (11,250 tonneaux). Quant au fret de retour, le charbon sous toutes

  1. Mais il convient toujours de se rappeler que 1898 fut une année de grève et qu’elle était en déficit, sur l’année précédente, de soixante-trois bâtiments et de 55,116 tonneaux.