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permet à toutes les suppositions de se produire ».

Jollivet, une fois lancé, n’y va pas par quatre chemins : pour lui il n’est point douteux que La Tour d’Auvergne ne soit point originaire de Carhaix ; il y a été baptisé, puis élevé, et c’est tout. Observant, d’autre part, que Trébrivan, où La Tour d’Auvergne aurait dit lui-même être né, se trouve situé entre Carhaix et Laniscat, c’est-à-dire à quelques kilomètres de la terre de Correc ou Corret, Jollivet voit dans ce rapprochement une nouvelle présomption en faveur de sa thèse.

Que vaut exactement cette thèse ? Le livre de Jollivet [1] est de 1856. Or en 1841, à Paris, imprimerie et librairie de Gaultier Taguionie, avait paru une brochure sur La Tour d’Auvergne Corret, premier grenadier de France, par F. C… de Carhaix (Finistère), chasseur à la première Légion de la Garde nationale. Pages 4 et 5 de cette brochure il est fait allusion à une note écrite, « de la main même de La Tour d’Auvergne au dos de son portrait, qui se trouve au château de la Haye, près Carhaix, propriété de sa petite nièce, Mme du Pontavice du Heussey, née Guillard de Kersausie ». Et cette note porterait expressément : « Théophile Malo de Corret de Kerbeauffret de La Tour d’Auvergne, premier grenadier de France, chevalier

  1. Les Côtes-du-Nord, tome III, Guingamp, imp. Rouquette.