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Reste la question très débattue des sourates à strophes.

D’après D. H. Müller[1], les sourates à strophes seraient nombreuses ; en voici l’énumération : 7, 11, 15, 19, 26, 28, 36, 44, 51, 54, 56, 69, 75, 80, 82, 90, 92.

Nöldeke[2] ne croit pouvoir maintenir comme sourates strophiques que les numéros 56 et 26.

Qu’il y ait des sourates disposées en strophes, rien n’est moins certain, même si nous ne considérons que les deux seules de ce genre que Nöldeke trouve dans le Coran.

Qu’est-ce qu’une strophe ?

La strophe implique une division régulière. C’est un ensemble de vers en ordre déterminé, produisant par leur liaison et leur retour une impression agréable à l’oreille.

Or qu’avons-nous dans les Sourates 56 et 26 ? En voici l’analyse :

  1. Die Propheten in ihrer ursprünglichen Form, die Grundgesetze der ursemitischen Poesie erschlossen and nachgewiesen in Bibel, Keilinschriften und Koran und in ihren Wirkangen erkannt in den Chören der griechischen Tragödie, Wien, 1896. T. I, p. 20-60 et 211 ss. Je me souviens encore du bruit que fit à sa parution cet ouvrage du célèbre professeur de Vienne.
  2. Ouvrage cité, t. I, p. 43.