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Il y a parfois des jeux d’assonances. En voici deux exemples :

Tu ne te trouveras pas dans quelque affaire (châ’enîn) et tu ne réciteras pas à ce sujet un Coran[1] (Koureânîn).

Sour. 10, v. 62.

Seigneur, j’ai appelé mon peuple nuit et jour (nahârân), mais mon appel n’a fait qu’augmenter leur éloignement (firârân).

Sour. 71, v. 5.

Les poètes hébreux, le prophète Michée, par exemple, étaient très friands de ces jeux d’assonances[2].


Les sourates d’un seul jet sont rares : telle paraît être la Sourate 12[3]. Même dans les sourates les plus courtes, et qui, a priori, sembleraient devoir être sorties d’une seule et même inspiration, il en est de formées de fragments différents : un exemple des plus frappants en est la Sourate 96, dont les versets 1-5 sont plus anciens que le reste du chapitre.

  1. C’est-à-dire un passage du Coran. Les mots soulignés dans les textes cités correspondent aux mots arabes entre parenthèses.
  2. Voy. notre Histoire de la Bible, p. 82.
  3. Voy. notre traduction de cette sourate.