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À sa mort, il existait donc un ensemble de textes écrits, formant une masse désordonnée, et un trésor de paroles mémorisées, qui n’offraient pas d’ordre meilleur.

Il a dû y avoir, par conséquent, à l’origine de l’Islam, après la mort du Prophète, peut-être même de son vivant, pendant les dernières années de sa carrière, ce qu’on pourrait appeler « une connaissance populaire du Coran ».


Les collections antiques du Coran, ou les premiers recueils coraniques. — On a dû, très tôt après la mort de Mahomet, réunir les fragments épars du Coran. Il me paraît très probable qu’il a dû y avoir, dans un temps très proche de la mort du Prophète, par conséquent très antérieurement au recueil d’Othmân, qui a été, en quelque sorte, l’édition officielle du Livre sacré, divers essais de collections coraniques. Des personnages tels qu’Alî, cousin et gendre du Prophète, et des compagnons intimes de Mahomet ont pu former ou posséder de tels ouvrages.

Il reste des traces de ces premiers recueils coraniques.