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Sourate 73.

INTRODUCTION


Cette sourate, que Nöldeke compte au nombre des sourates de la première période de La Mecque, est, au point de vue de la critique textuelle et de l’examen interne, la plus intéressante peut-être du Coran ; de là la nécessité d’en faire précéder le texte d’une introduction spéciale.

La tradition nous l’a conservée sous une forme dont l’unité n’est qu’apparente ; il semble, en effet, qu’elle soit d’un seul jet, la presque totalité de ses versets (2-19) ayant la rime uniforme ân. Mais cette apparence d’unité ne résiste pas à un examen serré du texte.

On trouve en effet dans cette sourate trois fragments d’époques différentes, ou, si l’on veut, trois textes fragmentaires de sourates diverses reliés bout à bout :

1o le fragment v. 1-4, aux versets très courts, est très ancien et remonte aux premières années du Réformateur arabe ;