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Il sut apaiser à Médine les rivalités qui éclataient entre anciens (Médinois) et nouveaux (Mecquois) convertis. Il y toléra d’abord les Juifs, dans l’espérance de les voir se rallier à son messianisme ; mais, lorsque leur opposition vint à l’encontre de sa mission, il n’hésita point à sévir contre eux.

Une fois sûr de la place forte qu’il avait su gagner à sa cause, se sentant assez fort pour conquérir à la foi nouvelle le reste de l’Arabie, Mahomet prêcha la guerre sainte, c’est-à-dire la guerre contre les païens. En janvier 624, il remporta sur ses adversaires polythéistes la victoire de Bedr, mais les Mecquois marchèrent contre Médine et battirent Mahomet à la montagne d’Ohod, le 26 janvier 625. Cette défaite ne fut qu’un incident dans la lutte qui se poursuivit et qui se termina par la victoire définitive et incontestée du Prophète.

En 628, Mahomet se rendit solennellement en pèlerinage à La Mecque ; depuis six ans, il n’avait pas accompli ce rite sacré. Avant de pénétrer dans la capitale religieuse, il conclut avec les Mecquois une trêve de dix ans, mais il ne put accomplir le pèlerinage que l’année suivante, en 629.