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Nous (Allâh) élevons par degrés qui nous voulons. (Allâh) est plus sage que tous les sages.

77. (Les frères) dirent[1] : « Si (Benjamin) a volé, son frère (Joseph) a déjà volé auparavant[2]. » Mais Joseph garda cela en lui-même et n’en fit rien connaître devant eux. Il dit (en lui-même) : « Vous êtes dans une mauvaise position[3]), et Dieu sait très bien ce que vous racontez[4]. »

78. (Les frères) dirent (à Joseph) : « Ô Azîz[5], son père est très âgé ; accepte l’un de nous en son lieu et place. En vérité, nous voyons que tu es parmi les bons. »

    l’ancien droit égyptien relatives aux voleurs dans G. Maspero, Histoire ancienne des peuples de l’Orient classique, T. I, p. 287, 310-311 et 337. Paris, 1895.

  1. Ils se disaient entre eux, croyant que Joseph ne les comprenait pas.
  2. D’après les commentateurs musulmans, Joseph, dans son tout jeune âge, aurait commis un larcin d’enfant. D’après une tradition rabbinique, Joseph aurait été traité de « fils de voleur », à cause du vol des idoles domestiques (les teraphim) dérobés par sa mère Rachel à son père Laban (Gen. 31, v. 19 ss.).
  3. « Vous êtes plus à plaindre que moi, vous qui m’avez vendu comme esclave » : tel est le sens de la phrase arabe.
  4. C’est-à-dire : « Dieu sait que vous mentez. »
  5. Les frères de Joseph lui donnent le titre indiquant la haute autorité dont il est revêtu. Voy. le sens du mot Azîz au v. 30 (note).