« L’épouse de l’Azîz[1] a désiré son adolescent pour sa personne ; il l’avait rendue folle d’amour pour lui. » En vérité, Nous l’avons vue dans une erreur manifeste.
31. Lorsque (l’épouse) eut appris leurs médisances, elle leur envoya une invitation, et leur fit préparer un festin, en donnant à chacune d’elles un couteau. Puis elle dit (à Joseph) : « Viens auprès d’elles. » Lorsqu’elles le virent, elles furent dans l’admiration au point de se faire des coupures aux mains[2]. Elles disaient : « Quelle exception ! Par Dieu ! Ce n’est pas un mortel ; c’est un ange plein de noblesse. »
32. (L’épouse) dit : « Voilà celui qui m’a valu vos blâmes. Je l’avais voulu pour sa personne ; mais il s’est refusé à mes désirs. Mais, s’il ne fait pas ce que je lui ordonne, il est certain qu’on l’emprisonnera et qu’il sera parmi les misérables[3]. »
- ↑ Le terme de Azîz, qui signifie puissant, et qui, dans la théologie musulmane et la piété populaire est un des qualificatifs de Dieu, a été longtemps appliqué en Égypte aux gouverneurs de ce pays, aux lieutenants des califes dans cette province.
- ↑ En coupant les fruits qu’on leur avait servis, tant était grande leur émotion. Même détail dans la tradition rabbinique.
- ↑ On voit que, dans la tradition coranique, la femme de l’Azîz cherche une seconde fois à séduire Joseph.