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114. Ce n’est pas au Prophète, ni à ceux qui croient, d’implorer le pardon (d’Allâh) pour les idolâtres, même s’ils sont leurs proches parents, après qu’il est devenu manifeste qu’ils sont les compagnons de l’enfer.

115. Abraham n’aurait pas imploré le pardon (de Dieu) pour son père, sans la promesse qu’il lui avait faite. (Mais), lorsqu’il fut manifeste qu’il était un ennemi de Dieu, il s’abstint de le faire[1]. Et cependant Abraham était compatissant et bon[2].

116. Allâh n’égare un peuple, après l’avoir guidé, qu’après lui avoir fait savoir ce qu’il devait craindre. Car Allâh, en vérité, connaît tout.

117. En vérité, c’est à Allâh qu’appartient le royaume des cieux et de la terre ! Il donne la vie et Il fait mourir ! Hors de Lui, il n’y a ni patron, ni protecteur.

118. Allâh revint[3] bien au Prophète, et aux

  1. Il s’abstint d’implorer encore (une seconde fois) le pardon de Dieu.
  2. Cette légende musulmane sur Abraham s’est formée probablement sur la tradition biblique relative à l’intercession d’Abraham en faveur des habitants de Sodome et de Gomorrhe, parmi lesquels se trouvaient son neveu Lot et sa famille (Gen., chap. 18 et 19).
  3. C’est-à-dire ici pardonna.