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nus. Si la générosité les portait à vous la remettre, employez-la à vous procurer les commodités de la vie.

Ne confiez pas aux soins d’un insensé les biens dont Dieu vous a donné la garde. Qu’ils servent à nourrir et à vêtir vos pupilles. Vous leur devez une éducation honnête.

Élevez-les jusqu’à ce qu’ils soient en âge de se marier, et lorsque vous les croirez capables de se bien conduire, remettez-leur l’administration de leurs biens. Gardez-vous de les dissiper en les prodiguant ou en vous hâtant de les leur confier, lorsqu’ils sont trop jeunes.

Que le tuteur riche s’abstienne de toucher aux biens de ses pupilles. Celui qui est pauvre ne doit en user qu’avec discrétion.

Lorsque vous leur rendrez compte de leurs biens, appelez des témoins. Dieu sera le juge de vos actions.

Les hommes et les femmes doivent avoir une portion des richesses que leur ont laissées leurs pères et leurs proches. Cette portion doit être réglée par la loi, soit que l’héritage soit considérable, ou de peu de valeur.

Lorsque l’on sera rassemblé pour partager l’héritage, que l’on ait soin d’entretenir les parens pauvres et les orphelins, et de les consoler par des paroles d’humanité.

Que ceux qui craignent de laisser après eux des enfans dans la faiblesse de l’âge, pénétrés de commisération et de la crainte du Seigneur, élèvent leurs voix en faveur des orphelins, et règlent leur sort avec justice.

Ceux qui dévorent injustement l’héritage de l’or-