Page:Le Coran (Traduction de Savary, vol. 2), 1821.pdf/303

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.


293
LE CORAN.



CHAPITRE LIV.
La Lune.

donné à La Mecque, composé de 55 versets.

Au nom de Dieu clément et miséricordieux.


L’heure approche et la lune s’est fendue[1] ;

2Mais les infidèles, à la vue des prodiges, détournent la tête, et disent : C’est un enchantement puissant.

3Entraînés par le torrent de leurs passions, ils nient le miracle ; mais tout sera gravé en caractères ineffaçables.

4On leur a développé des histoires capables de les détourner de l’erreur.

5Les conseils de la sagesse ne leur sont d’aucune utilité.

6Éloigne-toi d’eux. Quand l’ange appellera les mortels au jugement terrible,

7Ils sortiront de leurs tombeaux, le regard consterné, et semblables à des sauterelles dispersées.


  1. Le sentiment des commentateurs du Coran est partagé sur ce chapitre. Les uns disent que les infidèles ayant demandé un miracle à Mahomet, il partageau la lune en deux, les autres pensent que l’on doit simplement entendre par ces mots l’heure approche et la lune s’est fendue, l’annonce d’un des signes du jugement. Cette opinion paraît la plus vraisemblable. En effet Mahomet déclare formellement dans le Coran qu’il n’a point le don des miracles. Voyez vie de Mahomet, la cinquième année de sa mission.