Page:Le Coran (Traduction de Savary, vol. 1), 1821.pdf/377

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
195
LE CORAN.

Dieu, leurs marches contre les infidèles, les dommages qu’ils en ont essuyés, étaient autant de mérites dont on leur tenait compte, parce que le Seigneur ne laisse point périr la récompense de ceux qui font le bien.

122Leurs dépenses, le passage d’un torrent, toutes leurs démarches écrites dans le livres de Dieu, étaient, autant de titres à ses bienfaits glorieux.

123Il ne faut pas que tous les fidèles prennent les armes à la fois. Il est bon qu’une partie de chaque corps demeure, afin que, s’instruisant de la foi, ils puissent instruire les autres à leur retour.

124O croyans ! combattez vos voisins infidèles. Qu’ils trouvent des ennemis implacables. Souvenez-vous que le Très-Haut est avec ceux qui le craignent.

125Lorsqu’un nouveau chapitre vous sera envoyé du ciel, ils diront : Qui de vous peut croire cette doctrine ? Mais elle fortifiera la croyance des fidèles, et ils y trouveront leur consolation.

126Elle augmentera la plaie de ceux dont le cœur est gangrené, et ils mourront dans leur impiété.

127Ne voient-ils pas qu’une ou deux fois par an, le courroux du ciel s’appesantit sur eux ? Ces avertissemens ne dessillent point leurs yeux, et n’excitent point leur repentir.

128Lorsqu’on leur enverra un autre chapitre, ils se regarderont mutuellement, et si personne ne les voit, ils prendront la fuite. Dieu a égaré leurs cœurs, parce qu’ils n’écoutent point la sagesse.

129Du milieu de vous s’est levé un prophète distingué. Il est chargée de vos fautes. Le zèle de votre salut l’enflamme, et les fidèles ne doivent attendre de lui qu’indulgence et miséricorde.