Page:Le Coran (Traduction de Savary, vol. 1), 1821.pdf/356

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
174
LE CORAN.

même à leurs yeux le nombre de vos soldats, afin d’accomplir ce qui était déterminé dans ses décrets. Il est le terme de toutes choses.

47O croyans ! lorsque vous marchez aux ennemis, soyez inébranlables. Rappelez-vous à chaque instant le souvenir du Seigneur, afin que vous soyez heureux.

48Obéissez à Dieu et au prophète. Craignez la discorde, de peur qu’elle n’éteigne le feu de votre courage. Soyez fermes. Dieu est avec ceux qui souffrent avec constance.

49Ne ressemblez pas à ceux qui quittent leurs foyers avec ostentation, et détournent leurs semblables des voies du Seigneur. Il voit leurs actions.

50Le diable exaltant le mérite de leurs exploits leur dit : Aujourd’hui vous serez invincibles ; je marcherai à votre tête. Lorsque les deux armées furent en présence il revint sur ses pas. Je vous abandonne, ajouta-t-il : Je vois ce qui échappe à vos regards[1]. Je crains Dieu dont les chatimens sont terribles.

51Les incrédules, et ceux dont le cœur est corrompu disaient : Leur foi les a trompés ; mais celui qui met sa confiance en Dieu éprouve qu’il est savant et sage.

52Quel spectacle lorsque les anges donnent la mort


  1. Gelaleddin explique ainsi ce passage :

    Satan ayant pris la ressemblance de Saraca, fils de Malec, prince de cette contrée, marchait à la tête des Coreïshites. Il tenait la main de Harès, fils de Hascem. Ayant aperçu les anges qui se préparaient à combattre avec les fidèles, il prit la fuite. Les idolâtres lui ayant reproché de les abandonner dans un danger éminent : Je vous quitte, répondit-il, parce que je vois des anges que vous n’apercevez pas. Gelaleddin.