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LE CORAN.

homme, sera récompensé comme s’il l’avait sauvée à tout le genre humain.

37Nos envoyés ont paru au milieu d’eux. Ils ont opéré des miracles ; cependant la plupart ont été prévaricateurs.

38La récompense de ceux qui combattent contre Dieu et son prophète, et qui s’efforcent d’étendre la corruption sur la terre, sera la mort, le supplice de la croix. Vous leur couperez les pieds, les mains. Vous les bannirez de leur patrie. Telle sera l’ignominie dont ils seront couverts dans ce monde. Les tourmens seront leur partage dans l’autre.

39Sachez que ceux qui se repentiront, avant que vous les ayez domptés, éprouveront l’indulgence et la miséricorde du Seigneur.

40O croyans ! craignez Dieu. Efforcez-vous de mériter un accès auprès de lui. Combattez pour la religion et vous serez heureux.

41Quand les infidèles posséderaient deux fois autant de richesses que la terre en contient, ils les offriraient en vain pour se racheter des supplices au jour de la résurrection ; ils seraient refusés ; et les tourmens qui les attendent sont épouvantables.

42En vain s’efforceront-ils de s’arracher des flammes. Ils y demeureront ensevelis, et leurs souffrances seront éternelles.

43Coupez les mains des voleurs,[1] hommes ou femmes, en punition de leur crime. C’est la peine que Dieu a établie contre eux. Il est puissant et sage.


  1. Autrefois on coupait la main à un homme qui avait volé quatre écus, ou une somme plus considérable. Pour un second larcin, il devait perdre le pied gauche, ensuite la main gauche, enfin le pied droit. Gelaleddin. Cette loi n’est guère en usage parmi les Turcs. La bastonnade est la peine ordinaire du vol. Souvent aussi on coupe la tête au voleur. Ce crime est bien rare dans les villes de Turquie ; mais le défaut de police le rend fréquent sur les grands chemins, et surtout dans le désert.