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LE CORAN.

le temps de les saigner, ceux qu’on a immolés aux autels des idoles, et sur lesquels on a invoqué un autre nom que celui de Dieu ; tout cela vous est défendu. La distribution des parts dues au sort des flèches[1] vous est aussi interdite. Malheur aux infidèles qui abandonnent votre religion ! Ne les craignez point. Craignez-moi.

5Aujourd’hui j’ai mis le sceau à votre religion. Mes grâces sur vous sont accomplies. Il m’a plu de vous donner l’islamisme. Celui qui, cédant à la nécessité de la faim, sans avoir dessein de mal faire, transgressera les lois que nous avons prescrites, éprouvera l’indulgence divine.

6Ils te demanderont ce qui leur est permis. Réponds-leur : Tout ce qui n’est pas immonde. La proie que vous procureront les animaux dressés à la chasse, d’après la science que vous avez reçue de Dieu, vous est permise. Mangez-en, et invoquez sur elle le nom du Seigneur. Craignez-le parce qu’il est exact dans ses comptes.

7Aujourd’hui on vous a ouvert la source des biens. La nourriture des juifs vous est licite. La vôtre leur est permise. Vous pouvez épouser les filles libres des fidèles et des juifs, pourvu que vous les dotiez ; mais il vous est défendu de vivre avec elles dans la débauche, et de les avoir comme courtisanes. Celui qui trahira sa foi perdra le fruit de ses bonnes œuvres, et sera dans l’autre monde au nombre des réprouvés.


  1. Les chefs du temple de la Mecque conservaient sept flèches sacrées sur lesquelles étaient gravés certains signes. Lorsqu’on allait les consulter, il les agitaient de leur souffle, et d’après leurs mouvemens, ils prononçaient des oracles. Gelaleddin.