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LE CORAN.

discours. Celui qui commande l’aumône, la justice, la concorde entre les hommes et qui remplit ces devoirs par le désir de plaire au Seigneur, recevra une récompense magnifique.

115Celui qui se séparera du prophète, après avoir connu le droit chemin, et qui suivra une autre doctrine que celle des fidèles, obtiendra ce qu’il a désiré : les flammes de l’enfer seront son partage.

116Dieu ne pardonnera point aux idolâtres. Il fera grâce à qui il voudra. Eux seuls n’ont rien à espérer de sa miséricorde. Donner un égal au Très-Haut, c’est le comble de l’aveuglement.

117Ils ont pour divinité des déesses[1] ; mais Satan est l’objet de leur culte.

118Dieu le chargea de sa malédiction. J’attaquerai, dit le tentateur, une partie de tes serviteurs. Je les séduirai. Je ferai naître en eux les passions. Je leur ordonnerai de couper les oreilles des troupeaux[2], et de défigurer ta créature. Ainsi parla Satan. Mais l’apostat qui, abandonnant le Seigneur, prendra le démon pour patron, périra malheureusement.

119Il flatte ses adorateurs par des promesses. Il allume dans leurs cœurs le feu des passions, mais la tromperie sera le fruit de ses promesses.

120Leur demeure sera l’enfer, et il leur sera impossible d’en sortir.

121Dieu a promis aux fidèles, qui auront pratiqué


  1. Les Arabes croyaient que les anges étaient les filles de Dieu. Ils leur rendaient des honneurs divins. Les habitans de la Mecque adoraient particulièrement trois déesses, Lata, Oza et Menat.
  2. Mahomet reprend la superstition des Mecquois qui coupaient l’extrémité des oreilles du dixième faon d’une femelle de chameau, et le regardaient comme un animal sacré. Jahia.