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LE CORAN.

jeûne, comme le furent vos pères, afin que vous craigniez le Seigneur.

180Les jours du jeûne sont comptés. Celui qui sera malade, ou en voyage, jeûnera dans la suite un nombre de jours égal. Ceux qui, pouvant supporter l’abstinence, la rompront, auront pour peine expiatoire la nourriture d’un pauvre. Celui qui fera volontairement ce qui est mieux, aura une récompense proportionnée. Il sera plus méritoire de jeûner. Si vous le saviez !

181Le mois de Ramadan, dans lequel le Coran est descendu du ciel[1], pour être le guide, la lumière des hommes, et la règle de leurs devoirs, est le temps destiné à l’abstinence. Quiconque verra ce mois doit observer le précepte. Celui qui sera malade, ou en voyage, jeûnera dans la suite un nombre pareil de jours. Dieu veut vous conduire avec douceur, afin que vous remplissiez le commandement et que vous célébriez ses louanges. Il prend soin de vous guider lui-même, afin que vous l’honoriez par votre reconnaissance.


  1. Le Coran était écrit sur la table gardée au septième ciel. Gabriel le recueillit en un volume, et l’apporta à Mahomet ; mais il ne le lui révéla que par parties et dans l’espace de vingt-trois ans. Les docteurs musulmans ne sont pas d’accord du moment précis où l’ange l’apporta. Ils conviennent que ce fut une des dix dernières nuits du mois de Ramadan. Zamchascar. Ce mois est consacré à l’abstinence. Pendant tout ce temps, les mahométans ne prennent aucune nourriture, ne boivent ni ne fument depuis le lever de l’aurore jusqu’au coucher du soleil. Ce jeune, si rigoureux pour le peuple, est observé à la rigueur. Un musulman qui le romprait publiquement courrait risque d’être lapidé. Les riches éludent le précepte. Ils passent la nuit en festins, et dorment le jour.