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LE CORAN.

mulé ire sur ire : mais un supplice ignominieux est préparé aux impies.

85Lorsqu’on leur demande : Croyez-vous à ce que Dieu a envoyé du ciel ? Ils répondent : Nous croyons aux écritures que nous avons reçues ; et ils rejettent le livre véritable venu depuis, pour mettre le sceau à leurs livres sacrés. Dis-leur : Pourquoi avez-vous tué les prophètes du Seigneur, si vous aviez la foi ?

86Moïse parut au milieu de vous environné de prodiges, et, devenus sacriléges, vous adorâtes un veau.

87Lorsque nous eûmes formé avec vous une alliance, et que nous eûmes élevé le mont Sinaï, nous fîmes entendre ces mots : Recevez nos lois avec ferveur ; écoutez-les. Le peuple répondit : Nous t’avons entendu, et nous n’obéirons pas. Les impies abreuvaient encore, dans leurs cœurs, le veau qu’ils avaient formé. Dis-leur : Si vous avez de la foi, ce qu’elle vous commande ne peut être qu’un crime.

88Dis-leur : S’il est vrai que vous ayez dans le paradis un séjour séparé du reste des mortels, osez désirer la mort.

89Ils ne formeront point ce vœu. Leurs crimes les épouvantent, et Dieu connaît les pervers.

90Vous les trouverez plus attachés à la vie que le reste des hommes, plus que les idolâtres mêmes. Quelques-uns d’eux voudraient vivre mille ans ; mais ce long âge ne les arracherait pas au supplice qui les attend, parce que l’Éternel voit leurs actions.

91Dis : Qui se déclarera l’ennemi de Gabriel ? C’est lui qui, par la permission de Dieu, a déposé le Coran sur ton cœur, pour confirmer les livres sacrés venus avant lui, pour être la règle de la foi et remplir de joie les fidèles.