fortune. J’ai quelques droits à votre
confiance, et si je la mérite, daignez
m’en faire part pour que je puisse
m’en réjouir avec vous. — Je vous
avoue, mon digne ami, que vous avez
deviné juste ; c’est une ancienne connaissance
que je cherchais en venant
ici, je l’ai trouvée, elle m’a apperçu,
nos yeux se sont entendus, elle m’a
fait suivre ; et je la recevrai dans mes
bras à minuit… Il faut donc, chevalier,
bien réparer les forces que mon
infidélité d’hier m’a fait perdre. Je regrette
seulement de ne pas faire une
partie quarrée… mais je pense…
je réfléchis aux moyens… La chose
se fera, mon cher ami, nous passerons
une nuit délicieuse, laissez-moi conduire
l’aventure… La soubrette vaut
bien la maîtresse ; tout ce que je souhaite,
c’est que vous retrouviez suffi-
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