en devoir de donner à Divine une
preuve que ses charmes n’avaient pas
perdu sur moi tout leur empire……
O douleur ! je succombe aux premiers
pas que je fais dans la carrière. Divine
a beau m’encourager, m’exciter……
Hélas ! elle n’était plus cette Divine,
cette fée bienfaisante ; cette aimable
et simple prêtresse de Vénus ; je la
connaissais, et mon imagination ne
travaillant plus, je voyais en elle la
R… Cette idée me glaçait, me rendait
craintif et gêné auprès d’elle ;
autrefois la charmante erreur d’une
douce égalité semait des fleurs sur
toutes nos actions ; j’étais l’amant de
Divine avant que je susse qui elle
était ; et me trouvant tout-à-coup son
sujet, je la respectais malgré moi.
Eh ! qui ne sait pas que le respect est
l’épouvantail de l’amour…… ajoutez à
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