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de mes ancêtres, les antiques écumeurs de plages. J’étreignais Adèle avec une violence qui la terrifiait, la faisait se sauver de moi, toute meurtrie, comme si j’eusse été quelque ravisseur. L’accès passé, j’étais le premier à en rougir. Je m’humiliais, je demandais pardon. Adèle, d’une voix tremblante de peur et de courroux, murmurait :

— C’est bien ce qu’on m’avait dit !… Pas de milieu chez ces Léonards !… Tantôt des moutons et tantôt des brutes !

Après, j’étais des heures sans oser l’approcher. Je me suis même vu me lever, la nuit, tandis qu’elle reposait, et m’en aller courir au dehors, par les sentiers de ténèbres, sous la rafale, — cela pour lui marquer mon repentir et la laisser revenir à moi, spontanément. Elle ne m’en savait, du reste, aucun gré. De mois en mois, je crus m’apercevoir qu’elle s’écartait, se retirait davantage, devenait plus absente, plus lointaine. Plus elle m’échappait, plus je me cramponnais