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se seront survécu à elles-mêmes, on n’en comprendra plus le sens, et les croyances qui s’exprimeront en elles seront mortes. Ce ne seront plus des rites sacrés que l’on accomplira avec la pleine conscience de leur importance et de leur valeur, mais des habitudes traditionnelles auxquelles on se conformera sans réfléchir et par une sorte d’attachement entêté à un passé lointain ; puis les habitudes périront à leur tour et les légendes subsisteront seules, témoins comme les contes d’aujourd’hui d’un âge disparu où vivaient des croyances et des rites que ne comprendront plus ceux mêmes qui conteront ces mystérieux récits.


III


Ce que M. Le Braz a voulu faire en composant ce livre, c’est avant tout d’écrire un chapitre de la vie religieuse des Bretons actuels, mais en même temps et sans l’avoir cherché, il a fourni à la mythologie générale, à l’étude comparée des rites, une très utile contribution. Un grand nombre des faits qu’il a recueillis prennent un intérêt beaucoup plus vif et en même temps une plus certaine