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des fidèles, qui portent l’ineffaçable trace de leur origine ecclésiastique ; et que beaucoup d’autres sont de véritables contes, qui ne diffèrent des contes mythologiques qui figurent dans son nouveau recueil que par l’introduction dans la fable du merveilleux chrétien. Les légendes de cette espèce sont rares au contraire dans ce livre ; presque toutes se rapportent à des événements très précisément localisés et presque datés, les personnages qui y figurent ne sont presque jamais anonymes et il est rare qu’on puisse leur trouver parmi les contes profanes des parallèles exacts. Jean l’Or, Jean de Calais, Le Voyage de Iannig font presque seuls exception à cette règle et ce sont des récits qui ressemblent très peu aux autres ; M. Le Braz les a précisément compris dans ce recueil pour fournir des exemples de ces types intermédiaires entre les contes véritables (Märchen) et les véritables légendes populaires, si différentes des légendes des hagiographes.

Un autre caractère en effet qu’il faut noter, c’est qu’il est impossible de tirer, de la plupart des récits que renferme ce volume, aucune morale ; ce ne sont pas des légendes pieuses, des légendes édifiantes ; on ne les raconte pas pour inspirer l’horreur du péché ou la crainte de Dieu, aussi n’y