Page:Le Braz - La légende de la mort chez les Bretons vol 2 1902.djvu/97

Cette page n’a pas encore été corrigée



Jérdme Lhostis ramassa, en effet, son fusil, mais ce fut, vous concevez, pour détaler au plus vite. Cette fois, c*était le lièvre qui avait fait fuir le chasseur*. (Conté par Marguerite Philippe. — Pluzunet.)

1. Les âmes sous forme de lièvre ne sont pas rares dans les contes irlandais. Telle est la grand'mère de Thomas de Burca (G. Dottin, Contes irlandais^ p. 40, 42) que les chiens et les chasseurs ne peuvent attraper. Tel est sans doute aussi le lièvre qui annonce à Diarmuid qu'il n'a plus qu'une semaine à être en ce monde (J5td.,p. 231). Les gens du Kerry ne mangent pas de lièvres, car ils croient que les âmes de leurs grand'mères sont entrées dans ces animaux (Haddon, A batch of Irish folklore ; Folklore, t. IV, p. 352). En Cornwall, les filles trompées par leurs amants et qui sont mortes d'amour reviennent les hanter sous forme de lièvres blancs (M. A. Courtney, Cornish folklore, The Folklore Journal, t. V, p. 189 ;Wi Bottrell, Traditions and hearthside stories 2<J séries, p. 253).