Page:Le Braz - La légende de la mort chez les Bretons vol 2 1902.djvu/61

Cette page n’a pas encore été corrigée




lequel il esl enseveli, sans y planter une petite croix qu*on improvise à Taide de quelque branche coupée aux haies voisines ^

Qui manque à cette pratique risque de faire mauvaise rencontre en route et de mourir, comme Tanguy, de maie mort.

Lorsqu'une personne a été assassinée, si Tassassin entre dans la pièce où est déposé le corps, ou même, simplement, passe dans la rue^ devant le seuil de la maison, les blessures du cadavre se rouvrent et se remettent à saigner abondamment*.

Il y a un procédé infaillible pour découvrir un assassin resté inconnu. Seulement, il n*est praticable que sept ans, jour pour jour, après le décès de la victime, alors que les reliques de celle-ci ont été exhumées et transportées au charnier.

Voici comment on fait. On choisit dans le charnier un des menus os de la main droite du mort, autant

1. Cf. ci-dessus, t. I, p. 254.

2. C'est, en Ecosse et dans les Hébrides, un moyen de découvrir Pauteur d*un assassinat. Un meurtrier que l'on force à toucher de sa main nue le corps de sa victime, reçoit un jet de sang dans la figure ; ou bien le sang se met à couler des blessures (Mac Pbail, Folklore from the Hébrides, Folklore, t. VII, p. 403).

' En Irlande, Tenterrement d'une personne assassinée doit passer devant la maison du meurtrier (Haddon, A batch oflrish fol-Hlore, Folklore, t. IV, p. 360),