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PARADIS

it grasses, les flancs rebondis, le poil net el lui-Leurs pis lourds, gonflés, traînaient presque 'à terre. Elles avaient Tair enchanté de leur sort, nik était résolu à ne s'étonner de rien, njamba un muret de pierres sèches et se trouva une région nouvelle qui était tout le contraire précédente. Celait un pré si vaste que l'œil n'en lit mesurer l'étendue. Il y poussait une herbe , serrée, verdoyante à plaisir. Elle ne tentait ceint pas cinquante vaches qui étaient là et qui laient à demi mortes de faim, tant leur peau était le et ridée sur leurs os, tant leurs jambes vacil-i sous elles. Au lieu de paître, elles restaient, le tendu par-dessus le muret de pierres sèches, à der avec des yeux furibonds, leurs compagnes I régalaient dans le pays maigre, tandis qu'elles, leur pays d'abondance, meuglaient la fa-

nik passa outre.

rriva à une grande forêt, où il y avait des arbres

Ltes essences, de toute taille et de toute dimen-

\.utour de chaque arbre voltigeaient des bandes

aux. lannik observa qu'ils tournoyaient, tour-

mt sans fin, et jamais ne se perchaient sur au-

branche. Leur vol était silencieux et plein de

re comme celui des oiseaux de nuit. Leur plu-

était tantôt gris, tantôt noir.

nik continua d'avancer à travers la forêt.

itôt il vit accourir des bandes d'oiseaux blancs.

ci s'abattirent sur les hautes ramures des arbres

mirent à chanter d'une voix si mélodieuse que

LE