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1ère lui revenir. Certainement, il irait le trouver, ce Tadic-coz, et, par la même occasion, il lui apprendrait... ! !

Ce fut, au contraire, Tadic coz qui lui apprit une chose qui Tétonna fort.

Ce conjuré que Jobic Ann Dréz avait conduit au leiin Elez, devinez qui c'était ?

Son propre grand-père I

Depuis sa mort, arrivée quelques mois auparavant, le vieux ne cessait de faire des siennes, à Coatfô et dans la région.

Pour venir à bout de lui, il avait fallu recourir à la science de Tadic-coz.

En sorte que Jobic Ann Dréz, après avoir été mystifié par le vieux prêtre, se trouvait encore être son obligé*.

(r4onté par Baptiste Geffroy. — Penvénan, 1886.) *

Dans le Cap-Sizun, il e^t de tradition constante qu'autrefois on conduisait au récif de Tévennec (Gar-

1. « Oq se persuadait encore, il y a peu d'années, que des êtres coupables, métamorphosés en barbet noir, étaient menés jusqu'à Braspars. Le curé confiait le chien noir à son valet qui le conduisait dans un lieu retiré. Le chien disparaissait en ce moment ; la terre au loin tremblait ; des feux s'élevaient du sein des rochers ; le ciel, couvert d'affreux nuages, fondait en grêle ; le tonnerre grondait... » (Gambry, Voyage dans le Finistère, t. i, p. 24). Cf. les cwn Annwn « chiens de l'enfer » de la tradition orale galloise (Rhys, Celtic folklore^ p. 215-216) et, dans les Mabinogion, la meute d*Arawn, roi d'Annwn (J. Loth, Les Mabinogion, t. I, p. 30-31).