oraison, — pour demander à Dieu la faveur — de bien conduire ma vie. »
La sœur eut grande joie (de ses paroles) ; — à son armoire aussitôt elle alla ; — elle en tira pour sa mère un vêtement — et une chemise toute flambant neuve.
Quand la femme fut habillée — et de bardes propres revêtue,
— la sœur dit à son frère : « Celle-ci est notre mère, j'en suis sûre. »
Le prêtre à sa sœur répondit : — «J'en suis convaincu, comme vous, — mais ne précipitons rien ; — avec le temps, tout s^éclair-cira. »
Dans le lit de son fils, la femme reposa. — Ceci est un grand exemple de tendresse — entre une mère et ses enfants, — au cours de la vie.
Cependant, le mari rentra. — Sa seconde femme lui dit : — « Vous avez, de par le monde, un fils prêtre — qui fera belle fin, j'imagine !
« Une femme a été ici logée — par votre fille et votre fils prêtre, — et c'est dans son lit qu'il l'a mise !... — Si vous ne m'en croyez, allez-y voir. )>
Le pauvre mari, à celte nouvelle, — furieux, à la chambre monta. — Quand il eut constaté que la chose était vraie, — lui d'interpeller son fils prêtre, alors :
— « Dites-moi, mon fils prêtre, — à quoi donc pensez-vous ?
— Il ne me semble pas que vous ayez agi — d'une façon convenable, pour un homme de votre sorte ! »
Par la vertu de son oraison, — le fils amollit le cœur de son père. — « Taisez-vous, mon père, dit-il, — c'est pour Dieu que je l'ai fait.
« Laissez dire à ma marâtre — ce qui lui fera plaisir. — Celui qui loge sera logé. — Il n'est qu'un devoir, c'est de faire le bien. »
Voilà notre homme radouci — par les paroles de son fils prêtre.
— Il redescendit au plus vite — sans ajouter un seul mot qui fût déplacé.
V Quand fut venue la prime aube, — la pauvre femme se leva ea