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— Si tu n'avais eu ton aiguille, j'aurai fait de toi

un homme (je t'aurais broyé)*. !

En Léon, la croyance est que, lorsqu'il s'élève de grands coups de vent, ce sont des tourbillons d'âmes de damnés qui, dans leur rage, s'efforcent de nuire aux hommes*..

Il faut alors se jeter immédiatement, la face contre terre. Si Ton manque à cette précaution, les âmes méchantes vous enveloppent, vous étourdissent et vous entraînent à leur suite en enfer.

(Communiqué par Y. Prigent. — Plouénan.)

chaînes d'une charrue, car tout ce qui appartient à une charrue est béni. Il suffit souvent, pour n'avoir rien à craindre des revenants, d'être muni d'une épée ou d'un couteau d'acier, surtout si l'acier a été forgé par un Irlandais (Gurtin, p. 140-141).

D'après une légende écossaise, des hommes attardés rencontrèrent un fantôme. Un vieillard prit une Bible, s'entoura d*un cercle tracé avec son poignard et lui demanda ce qu'il voulait. Le fantôme répondit qu'il avait, de son vivant, volé un soc de charrue, qu'il ne pouvait reposer et lui dit où il avait caché l'objet volé. Puis le fantôme s'évanouit et ne reparut jamais (J. G. Campbell, Superstitions of the llighlands and islands of Scottandt p. 247). Le fer et les fantômes sont donc mis en rapport de diverses manières.

1. Cf. L.-Fr. Sauvé : Voyage et Voyageurs, Mélusine, III, c. 358 ; E ; Souvestre : Le Foyer Breton^ p. 182.

2. Cf. Voiteag sluaigh ou tent des fées qui enlève les gens en l'air et les rejette sur le sol souvent bien loin de leur demeure. (J. G. Campbell, Superstitioné of the Highlands and islands of Scotland, p. 25).