Page:Le Braz - La légende de la mort chez les Bretons vol 2 1902.djvu/174

Cette page n’a pas encore été corrigée



d'être mort sans l'avoir remboursé. Il faut bien que je paie mon hoyau avec l'ouvrage de mes bras, puisque lu ne m'as pas remis ma dette ^ Yves Lesquéren se sentit ému jusqu'aux larmes.

— N'est-ce donc que cela ? s'écria-l-il. Oh bien ! je le la remets de grand cœur, pauvre âme.

Il n'eut pas plus tôt prononcé ces paroles que rhomme au hoyau disparut. Lesquéren ne vit plus qu'une petite fumée blanche qui montait dans le soleil au-dessus des glèbes, tandis qu'une voix douce et lointaine disait :

— Mille bénédictions sur loi ! Je suis délivré.

(Conté par Marie-Yvonne Le Fiem. — Port-Blanc.)

1. Cf. Dufilbol, Guionvac'h, p. 301-305.