Dites en passant : « Dieu pardonne
A VAnaon dans le purgatoire ! » (Gar c'est là notre pays.)
Une aumône, une prière faite à plein cœur,
Un jeûne, ou une messe, ou une communion
Peuvent beaucoup pour nous soulager, pour abréger nos peines,
Et pour nous arracher d'un coup à Thorreur des flammes.
Prêtres aimants, qui nous avez guidés
Dans ]e chemin du salut, lorsque nous étions du monde,
Continuez encore quelque peu à avoir pitié de nous
Et à nous donner, par bonté d'àme, toutes sortes de biens.
Quand vous montez à l'autel, pour officier.
Quand Dieu descend vers vous, écoutez alors notre cri :
Du sein des flammes nous vous supplions
De nous aider, par le saint sacrifice, à faire avec Dieu notre paix.
Et quand nous aurons fini d'expier notre péché,
Nous adresserons pour vous à Dieu notre requête.
Priez. Nous le ferons à notre tour. idons-nous les uns les autres.
C'est un bon moyen pour empêcher que personne se perde.
Comme l'eau éteint le pire incendie,
Ainsi, le feu du purgatoire est aussi éteint
Par le saint sacrifice épandu sur l'autel.
Demandez notre délivrance, au nom de Dieu le Sauveur.
Dès que le soleil lumineux s'élance hors des nuages,
Le monde entier, aussitôt, resplendit de clarté.
Nous aussi, nous nous lèverons, clairs, comme les étoiles.
Parla vertu du saint sacrifice, quand seront terminées nos peines.
Adieu, pères et mères, frères et sœurs !
Adieu, parents, amis ! Adieu, vous, les vivants du monde !
Nous vous faisons maintenant nos derniers adieux.
Adieu, tous ! Au revoir dans la vallée de Josaphat !
Donnez le durable repos, Jésus, notre Maître,
Au bon Anaon trépassé qui est dans les flammes !
Envoyez-le au paradis pour vous louer à jamais
Avec les saints, avec tous les anges * !
1. J'ai traduit cette complainte du recueil d'hymnes religieuses,
7.