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commun, sinon propre, à tous les peuples celtiques.

Comme nous venons de le laisser entendre, il n’est pas sans présenter des lacunes. Si les références bibliographiques aux documents publiés jusqu’à ce jour sur la Basse-Bretagne sont, autant que possible, complètes, il n’en est probablement pas de même des comparaisons avec les croyances analogues chez les Gaëls, les Kymry et les Cornouaillais d’outre-mer. Sur un grand nombre de points, on a été obligé de circonscrire la tâche, soit que les renseignements précis fissent défaut ou ne fussent pas suffisamment accessibles, soit, au contraire, que l’abondance des exemples risquât de grossir indéfiniment le commentaire sans ajouter à son intérêt. On a pris soin, en revanche, de relever les différences au même titre que les ressemblances. Les premières ne sont pas moins instructives que les secondes. Puis, de ce que telles superstitions, tels usages, cités par M. Dottin, ne paraissent pas se rencontrer en Bretagne, il serait prématuré de conclure qu’ils n’y existent pas en réalité. Réservons l’avenir. Là où ni mes devanciers, ni moi, nous n’avons rien découvert de pareil, les enquêteurs futurs seront peut-être plus heureux. Et il reste, en tout cas, que les matériaux rassemblés ici sont assez variés, comme assez nombreux, pour donner une idée à peu près nette de l’ensemble des conceptions celtiques relatives à la mort.